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23 septembre 2013

Abderrahmane Zenati : LE VENT DE L'EST S’ARRÊTE A FIGUIG

  1. Le vent de l’Est s’arrête à Figuig

    " Extrait"


    "....Je ne peux pas dormir. J’ai l’impression que je ne pourrai pas retrouver le sommeil avant d’avoir compris pourquoi et comment tout cela a pu arriver. Il faut que je reprenne les choses à zéro, mais il faut auparavant que je vous dise qui je suis. Je m’appelle Fadjia Jelloul... C’est moi la journaliste du quotidien marocain « LA BOUCHE CLOSE ». Le seul hebdomadaire francophone de la région. Je suis originaire de Figuig, Précisément du Ksar Oudaghir. Il parait que c'est dans ce Ksar qu'on trouve les plus belles filles de Figuig.
    Née à Casablanca, aujourd’hui, à cause de mon travail, j’habite à Oujda... Je n’ai plus le goût d’entreprendre quoi que se soit dans cette ville dortoirs. Je n’ai qu’un seul désir né brutalement en moi : Celui de regarder la réalité en face...Ma réalité, la réalité de ma vie. J’ai trente six ans. Je suis plutôt petite et ronde, mais je plais aux hommes... Jamais pour longtemps. Je n’ai pas de mari parce qu’aucun homme n’a voulu se risquer de m’épouser. J’ai été étiqueté «fille facile à séduire, fille infréquentable à souhait pour meubler une nuit ». Dans cette ville, capitale de l'Oriental, mon nom fait désormais tache d’huile. Je suis rejetée par ma communauté et condamnée par la société. Mieux qu'un diplôme ou un bon savoir-vivre, une bonne réputation est très importante pour vivre à Oujda. La mienne est déjà tachée, elle me condamne, pour ne pas mourir d'ennui, à des plaisirs fugaces, à des amours morts nés, à des mariages imaginaire... au désespoir... à vivre heureuse le temps d’un espoir éphémère. Si dans mes nuits je pense trop, pendant le jour, avec les hommes, je porte constamment le masque de la femme souriante et romantique... la femme amoureuse de la vie, la femme sentimentale… Alors, pour un instant, je crois tout ce que les hommes me disent, je me laisse faire et je finis dans leurs bras..."
     
     

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